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Définitions
                                                              LA DEPRESSION

Définitions, explications, causes et témoignages

 

La dépression (parfois appelée par les psychologues cliniciens « asthénie psychique »)  est un trouble mental caractérisé par des épisodes de baisse d'humeur accompagnée d'une faible estime de soi et d'une perte de plaisir ou d'intérêt dans des activités habituellement ressenties comme agréables par l'individu.

 

L’expression populaire est « marcher à côté de ses pompes ». Pour qui est déjà tombé dans les troubles de la dépression, cette expression métaphorique est bien souvent exactement ce que ressent  la personne. Ses baisses d’humeur, son estime d’elle-même ramenée à zéro l’amènent à ne plus savoir qui elle est vraiment. Cette perte d’identité est tellement dure à vivre que la personne ne voit plus de solutions pour aller mieux et résoudre ses problèmes.

 

La dépression et les jeunes

On estime que la dépression frappe 0,5 % des enfants français, ce qui représente environ 45.000 cas chaque année.

Environ 3 % des adolescents connaissent une période de dépression, et que deux tiers d’entre eux sont des filles. La dépression de l’adolescent prend souvent une forme masquée et peut, si on ne la repère pas à temps, se révéler brutalement par une tentative de suicide. Sept cents adolescents se suicident chaque année en France et le suicide est la seconde cause de mortalité chez les 15 à 24 ans.

 

Que faire ?

 

Le problème de la dépression est essentiellement identitaire (la personne ne sait plus qui elle est et, par conséquent, ne reconnait plus les ressources dont elle aurait besoin pour rebondir) et basée sur une mauvaise estime de soi (dévalorisation systématique à l’encontre de sa propre personne). Il conviendrait donc de travailler avec des œuvres artistiques aidant à retrouver son identité et permettant de retrouver une meilleure estime de soi.

Le problème, c’est que l’art, lui-même, a régulièrement contribué à donner une image faussée de la dépression, la rendant cool… et même glamour !

Le XIXe siècle, par exemple, est caractéristique de ce mal qu'est la mélancolie. Musset parle de "mal du siècle". Charles Baudelaire, le célèbre poète qui a écrit Les fleurs du Mal, fut l'une des grandes figures de ce Spleen  (« Tout enfant, j'ai senti dans mon cœur deux sentiments contradictoires : l'horreur de la vie et l'extase de la vie », Mon cœur mis à nu, 1864). En se faisant les représentants de ce Spleen, les artistes en donc induit l’idée selon laquelle toute création artistique est forcément portée par la mélancolie et la dépression. Cette posture est parfois même devenue une norme : le poète, pour être crédible, doit nécessairement être « maudit », en rébellion face au monde. Malheur à celui qui croit aux beautés que l’on a à l’intérieur de soi et qui oserait voir sur cette terre quelque chose de beau ! L’homme est un animal triste plombé dans ce bourbier qu’est notre triste monde.

Mélancholia, Dürer réalisa cette célèbre gravure (peut-être la plus célèbre) en 1514. C'est une allégorie qui représente la mélancolie dans la création de l'artiste.

Au seuil de l'éternité (1890), tableau de Vincent van Gogh souvent interprété comme représentant le désespoir ressenti dans la dépression.

Pour se débarrasser de sa dépression, il conviendra donc de se défaire de l’idée que la dépression, c’est cool ou normal. Non, la dépression, ce n’est pas cool ! Ce n’est pas une posture sympa qui vous donnera l’illusion d’être un poète maudit. Jusqu’à preuve du contraire, on peut créer des choses magnifiques sans passer par là, on peut surtout se permettre d’être bien dans sa peau, se dire qu’on le mérite et voir la vie vraiment autrement en s’aidant, avant d’aller voir un professionnel, de l’articament suivant. Tout sera bon pour éliminer cette maladie qui vous empoisonne la vie depuis trop longtemps.

Arts et maladie

 

Kevin Breel, acteur et comique américain.

Très populaire, il a osé dans une vidéo parler de sa dépression.

Vous pouvez la voir en regardant la vidéo ci-contre! (n'oubliez pas les sous-titres!)

Arts et maladie

 

Maladie… le mot est dit, enfin. Etymologiquement, maladie signifie « mal à dire ». Idée fascinante qui présuppose que dès lors qu’on met un mot sur son mal, on finit par guérir. Cela parait simpliste mais c’est vrai. « Grammaire » et « grimoire » font après tout partie de la même racine. Freud lui-même, père de la psychanalyse, disait :

 

                               « Au commencement, les mots et la magie étaient une seule et même chose ».

 

C’est pourquoi l’art, face à la dépression, peut être un magnifique outil. Par la puissance des mots que vous ne vous seriez sûrement jamais formulés et qu’il saura vous transmettre, vous parviendrez donc grâce à l'art à mettre en mots ce que vous aviez tant de mal à dire et que seule votre ancienne dépression, à l’époque où vous voyiez la vie en noir, savait combler.

 

Pour stopper, arrêter et faire progressivement disparaître votre dépression, il existe par exemple, de magnifiques audiocaments (support audio où des hypnothérapeutes, à base de méthodes tirées des techniques de l’hypnose erickonienne, vous racontent des histoires, agrémentées de musique, composées pour l’occasion) :

 

http://free-hypnosis-mp3.com/fr/telechargements/qualite-de-vie#moral

 

http://free-hypnosis-mp3.com/fr/telechargements/qualite-de-vie#passe

 

http://free-hypnosis-mp3.com/fr/telechargements/qualite-de-vie#confiance

 

Si ces audiocaments sont absolument fort bien réalisés, il importe de ne pas s’en contenter. Ces audiocaments vous permettront de vous relier à une partie de vous, à cette partie profonde, intime de votre être, à laquelle vous vous étiez tant déconnecté (c’est ce qui fait, d’ailleurs, que l’hypnose est un outil très efficace dans ce genre de situation). Aussi, pourquoi ne pas battre le fer tant qu’il est chaud ?

 

Pour vous relier complètement, définitivement à cette part intime trop souvent délaissée, pourquoi ne pas lire de vrais ouvrages traitant du sujet ? En plus de mettre des mots sur ce que vous n’arriviez pas nécessairement à formuler, ces livres vous aideront à personnaliser ce qui restait si embrumé dans votre esprit.

A mon sens, ce sont les meilleurs livres, populaires et accessibles, traitant du sujet (même s’il en existe plein d’autres !). Beaucoup d’ex-patients m’ont confié, après la lecture de ces ouvrages, s’être sentis rassurés qu’ils n’étaient pas les seuls à se poser ce genre de questions !

 

Evelyne Josse, grande PNListe, a également écrit dans la même lignée Le pouvoir des histoires thérapeutiques… par de simples contes, elle vous prouve comment se dégager d’une douleur – ou d’une dépression – quelle qu’elle soit.

Quelques contes thérapeutiques
Solutions artistiques

Dans le même état d’esprit, vous avez aussi  le livre d'Olivier Lockert intitulé Métaphores (cliquez ici!)  

 

Livre très simple à lire avec plein d'exemples concrets (dont celui d'arrêter la dépression et régler le manque de   confiance en soi), il vous aidera, par la lecture et par l'autohypnose que vous apprendrez  à faire vous-même, à vous tirer de toutes les pensées négatives possibles.

 

Pour vous aider, vous trouverez ci-joint un script pour s'autohypnotiser et soigner ses maux...

 

http://www.hypnose-ericksonienne.com/sinformer/inductions-hypnotiques/

Quelques contes thérapeutiques

 

Si vous n’êtes pas de grands lecteurs, vous pouvez aussi lire les petits textes qui sont en libre accès dans l’item du site intitulé « Mes petites lectures qui font du bien ».

 

Pour comprendre qu’un malheur peut devenir plus tard un enseignement positif qui vous aidera à évoluer, pour se poser les bonnes questions qui vous permettront de retrouver une meilleure estime de vous-même, pour vous rappeler, également, que vous n’êtes pas seul(e), lisez essentiellement les contes suivants :

 

 

Et beaucoup d’autres encore…

 

Un petit exemple pour la route ?

 

Le conte en forme d’anecdote « Le billet de 20 dollars », est un petit bijou : court, simple sans être simplet, il vous fait réaliser le plus naturellement du monde que vous n’êtes pas que ce que les autres veulent bien voir de vous… vous êtes beaucoup plus que ça et ce, malgré les critiques qu’on fera à votre encontre.

 

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Cassan Saïd Amer raconte l'hitoire suivante. Un conférencier commença un séminaire en tenant un billet de 20 dollars et en demandant :

"Qui veut ce billet de 20 dollars?"

Plusieurs mains se levèrent, mais le conférencier ajouta :

"Avant de le donner, je dois faire quelque chose."

Il l'écrasa rageusement, et il insista :

"Qui veut encore ce billet?"

Les mains se levèrent de nouveau.

"Et si je fais cela?"

Il chiffonna le billet, le jeta contre le mur, le laissa tomber par terre, le piétina, puis il le montra une nouvelle fois - à présent tout sale et très abîmé. Il répéta sa question, et les mains se levèrent encore.

"N'oubliez jamais cette scène, commenta le conférencier. Peu importe ce que je fais avec cet argent, c'est toujours un billet de 20 dollars. Très souvent dans la vie, nous sommes écrasés, foulés aux pieds, maltraités, insultés; et pourtant, nous avons toujours la même valeur."

 

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Je sens pourtant les sceptique ou cyniques marmonner :

 

« Ce ne sont tout de même pas des contes qui vont me faire aller mieux ! »

 

Et vous aurez tout à fait raison !

 

Lire des contes positifs, étudier des feel-good-novel ne fera assurément pas tout. Mais ces lectures vous permettront déjà de booster votre système immunitaire (par l’adrénaline que vous créerez – sans même le vouloir – au sein de votre organisme). Gageons qu’un corps en bonne santé permettra également à votre esprit de mettre les bons mots sur ce mal qui vous rongeait. (rappelez-vous l’étymologie de maladie !)

 

Des solutions artistiques

 

Comme l'écrivait Didier Van Cauwelaert, prix Goncourt, dans Dictionnaire de l'impossible : (cliquez ici!)

 

   "Comment lutter contre la peur qui affaiblit nos défenses? Le meilleur recours associé aux traitements médicaux classiques, est semble-t-il de reprendre le pouvoir, par la parole ou par l'écrit, sur la nature et les symptômes de la maladie. Ainsi, au lieu de la subir comme une agression extérieure, une ennemie, nous la replaçons dans le contexte de notre personnalité, de nos conflits, de notre évolution générale.

Partisan de cette thèse, le Dr Larry Dossey cite en exemple une grande étude entreprise sur la migraine à la fin des années 1970, où l'on avait demandé aux sujets de noter la fréquence, la durée, la violence, le contexte de leur crise, ainsi que les conséquences sur leur vie et leur entourage. Ce recueil de données devait être la première étape de l'étude, destinée à préparer les patients à un traitement futur. Mais cet exercice entraîna, chez la plupart des participants, la disparition totale des maux de tête. (*1) Et si la maladie était un signal susceptible de s'interrompre dès lors qu'on l'identifie, qu'on le déchiffre, qu'on lui reconnait un but?

Tenir un journal, a fortiori écrire un roman autobiographique serait donc, dans ce cas, mieux qu'un remède : un décodage, une quête de sens. [...] La psychiatre et pharmacologue Barbara Brown, initiatrice du concept biofeedback (rétrocontrôle biologique), disait : "Il n'est plus question de considérer la maladie comme l'irruption de quelque chose qui prendrait sa source ailleurs, mais comme un élément dans un pri un processus existentiel. [...] Dès qu'on s'attache à se recentrer sur un principe d'interconnexion et d'unité, à repousser fragmentation et isolement, la santé revient." (*2)

 

Ceci étant dit, quels types d’exercices écrits ou autres peut-on faire pour s’assurer que ce que l’on fait va dans le bon sens ? Vous avez le document Word ci-contre, écrit par une jeune fille de 15 ans qui pourra vous donner des idées.

Un exercice intéressant serait de faire le jeu suivant :

 

« Si vous deviez vous représenter/dessiner/photographier votre dépression sur une feuille, à quoi ressemblerait-elle ?

 

Deux cas sont possibles :

 

  1. vous pouvez vous ingénier à la rendre ridicule pour vous aider à prendre de la distance avec elle (ne plus la diaboliser, ne pas la rendre vampirisante et toute puissante et plus importante que ce qu’elle n’est).

  2. Vous pouvez aussi essayer de vraiment la dessiner (ne pensez pas à faire quelque chose d’artistique, pensez juste à être sincère, cela suffit), la combinant avec une musique si cela vous rappelle quelque chose. Déposez en tous les cas sur votre support (numérique ou non) toutes vos peurs, toutes vos angoisses. Pensez que dans la plupart des cas, toutes les dépressions que j’ai traitées depuis que je suis hypnothérapeute se sont nourri d’un passé avec lequel il fallait se réconcilier et/ou d’un changement nécessaire mais diffus qu’il vous fallait faire dans votre vie et que vous n’arrivez pas à négocier.

 

Quel est à votre avis ce passé que vous n’arrivez pas à dépasser ?

Quelles frayeurs ou peurs cherchez-vous à noyer dans votre dépression ?

Quels changements inévitables devez-vous opérer pour votre évolution et que vous n’arrivez pas à voir/entendre /ressentir et/ou assumer ?

 

Voyez ainsi, par ces questions, votre dépression non plus comme une malédiction mais comme une alliée, comme quelqu’un souhaitant vous aider à formuler ce qui reste diffus et ténébreux au fond de votre esprit; Le livre de Moussa Nabati « La dépression ; une épreuve pour grandir », évoqué plus haut, va clairement dans ce sens. Alors jetez-vous à l’eau.

 

Un autre exercice est possible en regardant l’extrait suivant du film Angel-A de Luc Besson :

Pourquoi, après avoir visionné cet extrait, ne pas vous imaginer vous-même devant un miroir ? Vous avez, face au miroir, une personne à côté de vous (votre ange gardien, un proche, un être réel ou imaginaire ressourçant et inspirant, c’est vous qui décidez !) et vous imaginez un dialogue avec cet être à l’écrit… jusqu’à ce que votre reflet dans le miroir vous évoque quelque chose dont vous pouvez être fier ! (Si c’est trop dur, dites-vous que ce n’est pas orgueilleux de se reconnaître des qualités ! Si vous voulez aimer les autres, il faut d’abord, comme le disait le philosophe Montaigne, s’aimer soi-même ! Aussi, si dire du bien de vous est vraiment trop difficile, mettez-vous à la place de vos ami(e)s, de vos parents, des quelques adultes que vous avez croisés dans votre vie et qui ont cru en vous, faîtes-les parler en imaginant ce qu’ils peuvent bien dire de vous. La phrase pourrait être la suivante : « Ce qu’il y a de génial avec X, c’est que… » C’est que quoi ?)

 

Dans le même état d’esprit, vous pouvez également vous servir du livre d’Éric-Emmanuel Schmitt Ma vie avec Mozart, paru en 2005 aux éditions Albin Michel.

 

Particularité de ce livre ? L’auteur nous livre par lettre comment Mozart est intervenu à chaque fois dans des moments critiques de sa vie…  et à chaque fois, Mozart lui répond à sa manière : dans un ascenseur, dans la radio d’un taxi (comme dans l’extrait que vous allez lire dans le document Word sur lequel vous cliquerez) etc. L’autre particularité de ce livre est que l’auteur nous offre la musique à écouter en même temps qu’il en parle. N’oubliez donc pas de cliquer sur le petit document mp3 au moment où cela interviendra dans la lecture. Vous pourrez ainsi écouter Mozart tout en profitant des mots de Schmitt. Bonne et heureuse lecture ! Ce n’est après tout pas tous les jours que la musique et la littérature vous encouragent à vous réconcilier avec vous-même.

 

N.B : Il n’est nullement besoin d’aimer Mozart pour que les mots vous touchent, croyez-moi.

Après avoir lu cette belle lettre, vous pouvez vous aussi vous imaginer en train d’écrire une lettre, en écrivant à un artiste, un musicien qui a composé une œuvre, une musique dont vous appréciez particulièrement le travail, une musique qui est pour vous apaisante, bienfaisante, pleine de bonnes ondes. Le résultat sera surprenant, vous verrez. Par l’écrit, et avec ce bon état d’esprit, vous réaliserez des choses que vous ne pouviez pas comprendre auparavant. Dès lors qu’on pose le crayon sur la feuille, sans forcément chercher à bien écrire (soyez juste vous-même et sincère, ce sera le plus important), vous mettez en lumière des choses qui était diffuse et embrumé dans votre esprit. Il faut le tester pour le croire !

 

Si ce travail vous parle, le site suivant est fait vous (http://www.topsante.com/medecine/psycho/depression/soigner/la-musicotherapie-efficace-contre-la-depression-des-jeunes-72829)! Vous y apprendrez, entre autres que des chercheurs de la Queen's Univeristy de Belfast (Irlande du Nord) ont découvert que la musique pouvait réduire les symptômes dépressifs des enfants et adolescents atteints de problèmes comportementaux et émotionnels. Jetez-y donc un coup d'oeil, cela vaut le détour.

 

Au théâtre, vous pouvez, en transposant le jeu pictural précédent, vous imaginer en train de parler à votre dépression (le même exercice peut-être fait à l’écrit). Votre partenaire de jeu/je interprètera votre dépression, se nourrissant de ces peurs que vous aviez préalablement écrites ou dessinées juste avant. Là encore, si la notion d'amusement peut être de la partie, ne voyez pas dans cet exercice qu'un simple jeu ! Les vertus de ce que l'on appelle la théâtro-thérapie sont réelles et prouvées.

 

Comme l'écrivait le psychologue Walter Orioli dans le magnifique livre Théâtre et thérapie : (cliquez ici!)

  

  "L'élaboration artistique du vécu permet, dans la pratique clinique de s'éduquer (du latin e-ducere : faire sortir), en mettant en lumière l'expressivité qui frappe aux portes de l'âme. Dans l'analyse de la séance reportée ci-dessous, l'enfant devient "metteur en scène" et "scénariste" de ses vécus." (*4)

 

Devenir « scénariste de ses vécus »… il s’agit bien là, en reprenant possession de son corps, en marchant dans ses pompes (et non plus à côté), de redevenir conscient de qui nous sommes.

 

Sur un mode plus léger, Jean-Joseph Julaud, auteur de « Ça ne va pas ? Manuel de poésiethérapie », avec humour, s’amuse de la mélancolie » en imaginant un poème susceptible de nous en débarrasser… (cliquez ici!)

 

Une conclusion pleine d'espoir...

Avec sa verve pleine de malice, voilà ce qu’il dit sur le poème Il va neiger… de Francis Jammes :

 

« Un poète, en général, c’est triste. Sur les portraits, ça tire une tête lugubre, ça se donne des airs exprès pour faire peur aux enfants, pour inquiéter les gens. […]

Mais parfois, un poète, c’est plus proche des gens, ça écrit des choses qu’on comprend. Alors, on se sent intelligent. On a de l’estime pour soi, et pour lui. […]

Tiens, voilà Francis Jammes. J’ouvre sa porte. Un village, des enfants, des fleurs de toutes sortes et des ânes gentils occupent sa maison. Des flemmes comme une onde dessinent au plafond l’indécis, entre le rêve et le souci.

Je m’avance, j’entre dans la pièce, et je dis :

« Je viens pour ma tristesse. »

Alors, au fond de moi, pendant que je lis, la voix de Francis Jammes, qui est au paradis, me parle de la neige et d’un grand feu de bois, d’une pipe à bout d’ambre.

C’est peut-être décembre, ou juin, ou quelques mois sans nom. Il y a dans les mots comme des flocons. Il y a des étoiles. Et tout cela s’anime dans l’âme blessée, et c’est comme une douce averse dans la pensée.

Lisez « Il va neiger… ». Lisez-le lentement. La ligne prend son temps pour descendre la page.

Votre tristesse passe entre les lignes et s’enfuit.

Passez une bonne nuit. »

 

 Photographie de Francis Jammes

 

 

 

 

 

 

                                                            Il va neiger dans quelques jours...

 

                                                Il va neiger dans quelques jours. Je me souviens

                                                de l’an dernier. Je me souviens de mes tristesses

                                                au coin du feu. Si l’on m’avait demandé : qu'est-ce ?

                                                J’aurais dit : laissez-moi tranquille. Ce n’est rien.

 

                                                J’ai bien réfléchi, l’année avant, dans ma chambre,

                                                pendant que la neige lourde tombait dehors.

                                                J’ai réfléchi pour rien. À présent comme alors

                                                je fume une pipe en bois avec un bout d’ambre.

 

                                                Ma vieille commode en chêne sent toujours bon.

                                                Mais moi j’étais bête parce que ces choses

                                                ne pouvaient pas changer et que c’est une pose

                                                de vouloir chasser les choses que nous savons.

 

                                                Pourquoi donc pensons-nous et parlons-nous ? C’est drôle ;

                                                nos larmes et nos baisers, eux, ne parlent pas

                                                et cependant nous les comprenons, et les pas

                                                d’un ami sont plus doux que de douces paroles.

 

                                                On a baptisé les étoiles sans penser

                                                qu’elles n’avaient pas besoin de nom, et les nombres

                                                qui prouvent que les belles comètes dans l’ombre

                                                passeront, ne les forceront pas à passer.

 

                                                Et maintenant même, où sont mes vieilles tristesses

                                                de l’an dernier ? À peine si je m’en souviens.

                                                Je dirais : laissez-moi tranquille, ce n’est rien,

                                                si dans ma chambre on venait me demander : qu’est-ce ?

 

                                                Jammes, Francis, « Il va neiger dans quelques jours… »,

                                                De l’angélus de l’aube à l’angélus du soir, Paris, Mercure de France, 1898.

 

Une conclusion pleine d'espoir

 

Voilà. N'oubliez pas de rallumer ce beau feu intérieur qui est en vous ! Pensez, comme le suggère Moussa Nabati, que la dépression est peut-être une étape nécessaire pour vous obliger à évoluer et penser autrement.

 

Le saviez-vous ? Le serpent, pendant sa mue, devient aveugle. Il en est de même, parfois, dans des périodes de notre vie.

Nous voyons la vie en noir sans réaliser que ce noir est peut-être justement le symptôme d'un changement qu'il était nécessaire d'opérer en vous.

 

Un dernier point enfin. Je sais à quel point vous devez vous sentir seul et démuni si vous êtes en train de subir cette saloperie. Dites-vous seulement que ce n'est pas vrai... que la roue tourne et qu'un moment viendra où vous saurez enfin renaître de vos cendres. Je sais que c'est difficile à croire quand on se pense au fond du trou mais vient un moment, même s'il tarde parfois un peu à venir, où l'on retrouve la lumière qui était cachée au fond de soi. Dites-vous, enfin, que cette ombre existe uniquement parce qu'il y a aussi de la lumière! Prenez donc le temps de reconnaitre vos sentiments, de les assumer, de les purger, de les écrire, de les dire, s’il le faut, à un professionnel... et d'en faire le plus beau compost qui soit ! Les plus belles roses, ne naissent-elles pas dans le purin ?

 

Vous pouvez aussi regarder cet épisode de la série "Bref"… un véritable condensé (qui, en plus, arrive à être drôle) de tout ce que vous venez de lire…

 

http://www.parlonsdepression.com/blogue/bref-jai-fait-une-dpression

 

N’oubliez pas non plus que cet article est un outil, cette "prescription artistique" ne saurait remplacer une prescription médicale ou psychologique. Son objectif est de vous accompagner et de vous aider à trouver le thérapeute qui vous convient. S'il n'a pas complètement répondu à vos attentes, vous pouvez aller consulter les articles intitulés "la confiance en soi', 'la violence/solitude/exclusion", ainsi que celui sur les techniques et astuces permettant de miner les mauvaises croyances et mieux les comprendre.

 

Je vous souhaite bonne chance.

 

(1) Larry Dossey, Space, Time and Medicine, New science library, 1982

(2) Barbara Brown, Le pouvoir de votre cerveau, Editions du Jour, 1985.

(3) Walter Orioli, Théâtre et thérapie, p.254.

 

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